Dans la Grèce antique, la Malachite est considérée comme une pierre protectrice aux vertus médicinales. Les guerriers en portent comme talisman durant les combats. Les Grecs développent aussi l’art de la gravure de camées en Malachite et l’utilisent pour décorer les façades et les intérieurs. Le temple d’Artémis à Éphèse, l’une des sept merveilles du monde, aurait été orné de Malachite.
Chez les Romains, la pierre est parfois confondue avec la Chrysocolle, mais Pline l’Ancien (23 – 79 ap. J.-C.), célèbre naturaliste, la décrit avec précision dans son encyclopédie Histoire Naturelle.
Les Romains offrent des pendentifs en Malachite aux enfants, pensant qu’elle les protège de la foudre.
Au Moyen Âge, on prête à la Malachite des pouvoirs étonnants, comme celui de comprendre les animaux. Jean de Mandeville (début du XIVe siècle – 1372), explorateur reconnu, mentionne également ses vertus protectrices contre le mauvais sort, les blessures ennemies et certaines maladies. Importée du Proche-Orient, elle est alors broyée pour être utilisée comme pigment vert dans
les icônes, les fresques murales et les enluminures.
À l’époque moderne, la Malachite continue de fasciner. En 1819, le sculpteur français Pierre-Philippe Thomire crée aux États-Unis le Vase Demidof, une œuvre majestueuse de 1,71 m de haut, ornée de bronze et de placage de Malachite.
En France, le château du Grand Trianon à Versailles abrite le célèbre Salon des Malachites.
La majorité des objets d’ornement en Malachite que l’on peut admirer aujourd’hui dans les musées et les palais proviennent des riches gisements russes de l’Oural.
Les principaux gisements se situent au Congo, au Maroc, en Australie, au Mexique, au Pérou, en Russie, en Namibie, en France, etc...