Un éclat d’éternité
Le nom Opale dérive du sanskrit Upala, signifiant pierre précieuse, et du latin opalus, évoquant le changement de couleur.
Depuis la nuit des temps, l’Opale Noble fascine les peuples et traverse les civilisations comme un éclat mystique.
En Afrique de l’Est, des objets ornés d’Opales, découverts dans une grotte kenyane et datant de 4000 ans avant J.C., attestent de son usage ancestral.
À la même époque, en Mésopotamie, les Sumériens façonnent déjà cette pierre aux reflets chatoyants, l’intégrant à des objets rituels ou décoratifs.
Cependant, c’est en Australie, bien plus tard, que l’Opale atteint une dimension cosmique. Chez les Aborigènes, elle est surnommée le serpent de l’arc-en-ciel.
Selon leur légende, le dieu créateur aurait emprisonné les couleurs de l’arc-en-ciel dans cette pierre, ou encore, laissé des traînées de lumière derrière lui en marchant sur la voûte céleste, des éclats cristallisés devenus Opales. Pour eux, elle est un lien entre ciel et terre, entre le visible et l’invisible.
En Grèce antique, l’Opale naît des larmes de Zeus, versées de joie après sa victoire sur les Titans. Tombées sur la terre, ces larmes se transforment en gemmes. Les Grecs lui prêtent alors des vertus de clairvoyance, de protection, et voient en elle un outil de prophétie.
Loin de là, en Inde, une déesse, harcelée par ses prétendants, se change en Opale pour leur échapper. Sa beauté se pétrifie en lumière, pure et inviolable.
Dans le monde arabe, on raconte que l’Opale renferme la lumière des éclairs, un feu céleste piégé dans la roche. Elle devient alors une pierre divine, expression de la puissance du ciel.
Et en Amérique du Nord, bien avant l’arrivée des colons, les peuples autochtones voient en elle un lien direct avec les esprits de la nature. Les Opales retrouvées dans la Virgin Valley, vieilles de près de 10 000 ans, en sont la preuve silencieuse.
Au Mexique, l’Opale de feu enflamme les légendes. On dit qu’elle est née d’un volcan endormi, dans lequel le soleil aurait plongé pour offrir sa lumière à la terre. Brûlante, passionnée, elle devient le symbole sacré des peuples Aztèques, incarnant l’énergie vitale.