Pierre solaire par excellence, la Citrine fascine depuis l’Antiquité par sa couleur dorée éclatante, évoquant la lumière et la chaleur du soleil. Son nom provient du mot latin citrus, signifiant “citron”, en référence à ses teintes jaunes lumineuses. Parfois appelée quartz hyalin jaune, elle est aujourd’hui largement connue sous le nom de Citrine.
Ces filons se forment en profondeur. La silice, qui est le dernier minéral à cristalliser lors du refroidissement circule dans une roche fissurée. Si ces fissures restent ouvertes suffisamment longtemps (on parle de milliers d'année), des cristaux se forment. Ces cristaux de silice prennent une couleur violette si une infime quantité de fer ferreux s'est retrouvé piégé lors du refroidissement, et une couleur jaune si ce fer est ferrique.
Dès l’Antiquité, cette pierre était portée comme talisman de prospérité, censée attirer la richesse, favoriser le succès et protéger contre les énergies négatives. Elle était particulièrement prisée des
marchands, ce qui lui valut le surnom de "pierre des marchands".
Dans l’Égypte ancienne, la Citrine était associée à Sekhmet, déesse à tête de lionne, incarnation du pouvoir solaire, de la force et de la protection. Son éclat doré faisait d’elle un symbole de vigueur et de vitalité.
Dans la Grèce antique, les premières mentions de la Citrine remontent à environ 500 av. J.-C. Elle y était considérée comme un porte-bonheur, réputée pour repousser le mauvais œil, les malédictions et même les morsures de serpent.
Les Romains l'utilisaient pour sculpter des intailles, ces pierres gravées en creux pour servir de sceau ou de cachet, et confectionnaient aussi des pendentifs protecteurs avec des symboles gravés. La Citrine faisait ainsi partie intégrante des pratiques spirituelles et protectrices de l’époque.
Chez les Chamanes d’Amérique du Sud, la Citrine était vue comme une pierre de feu. Utilisée dans des rituels, elle permettait de dissiper les limitations personnelles en réveillant le feu intérieur, conférant à la personne une force physique et mentale accrue.
Une légende bolivienne raconte qu’un sorcier aurait enfermé le "manteau de l’aube" dans un cristal de Citrine. En colère, le soleil aurait caché cette lumière dans les entrailles de la Terre, donnant à la pierre sa teinte jaune éclatante. Des années plus tard, un conquistador reçut en cadeau un fragment de cette pierre magique, offert par Anahi, une princesse Ayoero, descendante du magicien. Pour empêcher leur fuite ensemble vers l’Espagne, le peuple d’Anahi la sacrifia. Depuis, une mine portant son nom, la mine d’Anahi, perpétue cette légende. Au XIXe siècle, les mineurs affirmaient parfois avoir entendu le conquistador pleurant sa bien-aimée à travers la roche.