Chez les Grecs et les Romains, la Cornaline est surtout prisée pour sa beauté. Elle est utilisée pour créer des bijoux, des sceaux et des intailles gravées de divinités ou de symboles de chance. Cependant, ces civilisations ne lui reconnaissent pas de pouvoir thérapeutique. Pline l’Ancien, célèbre naturaliste romain du Ier siècle ap. J.-C., la décrit dans son encyclopédie Histoire Naturelle, distinguant les Cornalines « mâles », rouges vives, des « femelles », aux tons plus orangés.
Au Moyen Âge, la Cornaline retrouve une aura magique et médicinale. On lui attribue des vertus de protection et de guérison. Elle est censée renforcer le courage, notamment chez les guerriers, et prévenir les hémorragies sur les champs de bataille.
Plus à l’Est, en Chine, les artisans subliment sa teinte rouge en y ajoutant de l’oxyde de cuivre, puis l’intègrent dans leurs créations en porcelaine fine. Broyée, la Cornaline devient pigment et pare les objets d’art d’une couleur vibrante et sacrée.
En France, pendant la Renaissance, elle séduit de nombreux artistes, qui la travaillent pour créer des bijoux et objets précieux. Puis, à partir du XVIIe siècle, le commerce maritime hollandais importe massivement des Cornalines d’Orient, favorisant leur diffusion en Europe. Cette abondance les rend plus accessibles, mais fait aussi perdre à la pierre une partie de sa rareté.
Depuis toujours, la Cornaline est perçue comme un symbole de force, de vitalité et de protection. Talismans, bijoux, objets d’art ou offrandes rituelles… elle traverse les époques et les cultures, toujours chargée de sens et de lumière. Aujourd’hui encore, elle continue d'accompagner celles et ceux en quête d’énergie, de courage et d’ancrage.
Les principaux gisements se situent à Madagascar et au Brésil, mais aussi en Colombie, en France, aux Etats Unis et au Népal.
Attention si vous êtes sûr d’avoir une Cornaline véritable à Madagascar, il faut savoir que le Brésil produit beaucoup d’agates teintées ! Contrairement à l’Agate, la Cornaline n’est pas zonée.