Gardienne du cœur blessé, Pierre de pardon et de renaissance
Le nom “rhodonite” vient du grec rhodon, signifiant “rose”, un hommage à sa couleur tendre, allant du rose pâle au rose framboise, souvent veinée de noir, due à ses inclusions de manganèse. Ces veines sombres, loin d’en altérer la beauté, en sont l’âme profonde, symbolisant les blessures du cœur qu’elle aide à guérir.
Bien que son nom ne soit apparu qu’à l’époque moderne, la Rhodonite est connue depuis l’Antiquité et on retrouve sa trace dès l’Égypte ancienne, où certaines pierres roses veinées étaient associées à Isis, déesse de la maternité et de la magie. Déjà, on la reliait à l’énergie protectrice et guérisseuse.
Elle était portée comme talisman pour accompagner les femmes durant la grossesse, l'accouchement et les cycles de vie. Les prêtres et prêtresses la plaçaient aussi dans les tombes, pour guider l’âme dans son passage vers l’au-delà.
Chez les Romains, la Rhodonite était intimement liée àVénus, la déesse de l’amour et de la beauté. On prétendait qu’elle favorisait la passion et la compréhension entre amoureux. Cette association renforçait son statut de pierre d’amour et de réconciliation.
Dans la mythologie Grecque, elle est associée à la légende d’Aphrodite, la déesse de l‘amour, et de son fils Eros. Selon la légende, alors qu’Aphrodite courait pour protéger son fils, elle trébucha sur une pierre , se blessant au pied. Les gouttes de sang qui tombèrent sur la pierre la teintèrent de rose, donnant ainsi naissance à la Rhodonite.
Pendant le Moyen Âge, on utilisait des pierres roses similaires dans les rituels de guérison émotionnelle et spirituelle, souvent associés à l’amour courtois ou à la mélancolie des âmes sensibles. Les guérisseurs et alchimistes du XIIIe et XIVe siècles la liaient à Vénus, planète de l’amour et de la beauté, et en faisaient un
baume spirituel pour les cœurs meurtris.
À la Renaissance, époque de redécouverte des savoirs antiques, la Rhodonite (ou ses variantes) refait surface dans certains ouvrages d’hermétisme. Des artistes et mécènes s’en entouraient pour stimuler la créativité
et guérir des chagrins d’amour.
Elle commence alors à être collectionnée non plus uniquement pour ses vertus spirituelles, mais aussi pour sa beauté minérale.